La spontanéité compte beaucoup pour moi.

«Je viens de Lüterkofen, un petit village près de Soleure, où j’ai grandi jusqu’à l’âge de 14 ans. J’ai ensuite vécu à Paris, et à 18 ans je me suis installés à New York City. C’était il y a dix ans déjà… and here I am!»

Ronja Furrer a vécu dès le début de sa carrière le rêve de nombreuses jeunes femmes. Partie d’un village de 600 habitants, elle s’est plongée dans les métropoles de Paris, Londres, Milan et New York, où elle réside actuellement. Le top-modèle suisse est une créative pleine d’énergie, une cavalière passionnée et une grande voyageuse. Ronja Furrer a réalisé une percée éclatante pendant la saison d’automne 2014 et a arpenté depuis lors de nombreux podiums internationaux. Nous jetons un coup d’œil dans les coulisses de l’univers glamoureux de la mode et la rencontrons à Zurich pour parler de motivation, de succès et de ses raisons de savourer l’instant présent.

Comment démarres-tu tes journées?

Ronja Furrer: Tout simplement. Je fais de mon mieux pour entamer la journée détendue. Étapes de base: se lever, se doucher, prendre le petit-déjeuner. Ensuite, je suis parée pour la journée.

De quoi a l’air ta journée parfaite?

Ronja Furrer: Pour moi, une journée est parfaite quand elle me réserve des surprises et que tout n’est pas planifié. J’aime la spontanéité et vivre l’instant présent. Mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. De nos jours, tout va très vite. Je le remarque sans cesse dans mes activités de modèle, mais je m’efforce de préserver une certaine dose de spontanéité. Pour que la journée soit parfaite, il faut aussi qu’elle me permette de m’adonner à mes passions – l’équitation et la boxe. Cela me rend heureuse et me motive. De même que voir ma famille et mes amis.

Comment a été ton année 2020 jusqu’ici et qu’est-ce qui te préoccupe en ce moment?

Ronja Furrer: Personne ne niera que 2020 est une année très spéciale – au sens positif et négatif. Pour moi, l’aspect majeur est l’absence de stress dû aux voyages, aux changements de fuseaux horaires, et le fait que j’ai pu vivre sept mois de suite au même endroit – une véritable première. Pouvoir ainsi côtoyer ma famille et mes amis aussi longtemps a été et reste très agréable. En dépit des incertitudes, j’ai beaucoup apprécié cette période passée dans ma patrie d’origine.

Quels sont tes rêves – ou les vis-tu déjà?

Ronja Furrer: J’ai une foule de rêves, mais je me souviens toujours avec plaisir du moment auquel ma carrière de modèle a commencé. Le coup d’envoi a été donné lors d’un voyage en famille au Tessin, avec mon grand-père – je dois encore en rire quand j’y pense aujourd’hui. Grand-papa a alors pris des photos de moi et, à l’époque, je n’y ai pas prêté autrement attention. Puis, sans m’avertir, il a envoyé ces images à une agence suisse et j’ai été invitée à un casting, ou plutôt une interview, à Zurich. Cette première visite à Zurich avait un certain parfum d’aventure: j’ai grandi à la campagne et Zurich était une grande ville pour moi. Aujourd’hui, je vis à New York, une authentique métropole. Mais la meilleure dans tout cela était que je n’avais aucune idée de ce qui se passait: mon grand-père ne m’avait rien dit et j’ai eu la surprise de l’année.

Tu ne souhaitais pas depuis toujours devenir modèle ou travailler dans la mode?

Ronja Furrer: À la campagne, on grandit autrement qu’en ville. Je n’avais pas l’intention d’entrer dans le monde de la mode, mais j’ai ainsi découvert et appris à aimer le fait de travailler en indépendante. Je suis très reconnaissante à mon grand-père, car c’est à lui que je dois ma vie actuelle. Family first!

As-tu un modèle – dans ce domaine ou un autre? Par quelles femmes es-tu inspirée?

Ronja Furrer: Je dirais que non, je n’ai pas un modèle au sens classique. Il n’y a jamais eu une personne que j’aurais toujours voulu rencontrer. Mais les gens authentiques me fascinent. Je suis inspirée par des femmes fortes qui ont des objectifs et les poursuivent. Je trouve des modèles dans les gens qui ont le courage de s’attaquer aux problèmes et de changer les choses. Mes parents et grands-parents nous ont appris, à mes frères et sœurs et à moi, à travailler, à rester assidus et déterminés. Ce sont des valeurs qui guident la vie entière, à mon avis. Ainsi, j’ai besoin de relever des défis et d’avoir un but à atteindre pour aller de l’avant.

De quels moments de ta carrière gardes-tu de bons ou de mauvais souvenirs?

Ronja Furrer: Oh il y a tant de moments exceptionnels, uniques, dont j’aime me rappeler! Je me sens très honorée d’être entourée par tellement de passion. J’apprécie aussi tout particulièrement la confiance qu’on me témoigne et la longue collaboration avec certaines marques. Les voyages m’apportent également beaucoup et je ne voudrais pas m’en passer. J’ai ainsi pu visiter de nombreux sites fantastiques et j’en suis très reconnaissante. Je m’en rends d’autant mieux compte en des périodes comme celle-ci. Mais j’ai bien sûr aussi dû affronter certains défis difficiles. Me retrouver seule à Paris à 14 ans, livrée à moi-même, sans parler la langue, n’a pas toujours été facile et j’ai dû apprendre très tôt à devenir adulte. Comme disent mes parents, je n’ai peut-être pas étudié des années durant à l’université, mais ma carrière précoce dans la mode a certainement constitué une école de vie.
Dans l’ensemble, je peux dire que je me souviens de tout avec joie, le plaisant comme le pénible. Chaque jour était intense et chaque souvenir me reste pour toujours. En regardant en arrière, ce sont les choses le plus inattendues qui m’émeuvent le plus. Il ne faut évaluer les événements que dans son rétroviseur.

Comment trouves-tu tes motivations, tes inspirations, dans la vie?

Ronja Furrer: Je me fixe des objectifs et je les poursuis. Travailler sur la scène internationale, et y progresser, est aussi pour moi une source d’inspiration.

À quels moments te sens-tu vraiment toi-même?

Ronja Furrer: À cheval! Pour moi, le lien manifeste avec l’animal est simplement incomparable. Alors, je me sens vraiment dans mon élément et en quelque sorte reliée à la terre, ancrée dans la réalité.

Tu as un style de vie actif – équitation, boxe, jogging. Qu’est-ce qui te pousse à bouger?
Ronja Furrer: La boxe m’aide toujours à m’aérer les idées. Il faut absolument essayer! Là, tu existes vraiment dans l’ici et le maintenant, concentration maximale. C’est génial. Tout ce qui t’entoure passe à l’arrière-plan. Tu vis l’instant présent, sans t’immerger dans tes propres pensées. Je n’ai découvert le jogging qu’il y a deux ans environ, mais j’adore ça – mettre la musique et se lancer. Je ressens la même dynamique au volant du Taycan. Nous sommes de bons amis.

As-tu un souvenir particulier lié à une voiture?
Ronja Furrer: Ah oui, j’en ai un! Une balade dans le sud de la France avec papa et mes frères et sœurs, pour être exact. La voiture était un compagnon fidèle, qui nous emmenait partout. Et bien sûr les nombreuses sorties légendaires avec mes copines. Un souffle de liberté.

Tu aimes conduire? Comment te déplaces-tu?
Ronja Furrer: J’adore. À New York, nous prenons souvent les routes du nord, pour nous resourcer dans une atmosphère rurale. La circulation routière new-yorkaise intimide souvent les gens. Mais j’aime ça, et ce n’est pas plus dangereux que les autoroutes zurichoises. Cela dit, j’aimerais souvent conduire un peu plus vite, mais safety first!

Comment écoutes-tu de la musique au volant – playlist ou radio?
Ronja Furrer: De tout, selon l’humeur. Du heavy metal au hip hop, tout est possible. Le volume aussi varie, de très fort à très doux, pour accompagner le sentiment du moment. Je joue volontiers au DJ!

Taycan: soul electrified – and you?
Ronja Furrer: Absolument, c’est moi à 100%! Toujours rester au courant, ne jamais perdre son élan. Nous formons une excellente équipe, le Taycan et moi…

Un talent secret?
Ronja Furrer: Être moi-même 😉
Ou peut-être le piano.